En Europe et dans l’Otan, l’Espagne “nage à contre-courant”

Le chef du gouvernement espagnol, le socialiste Pedro Sánchez, refuse d’appliquer les engagements de l’Otan en matière de dépenses militaires. Un exemple parmi d’autres de la solitude de Madrid sur la scène diplomatique occidentale, analyse la presse outre-Pyrénées.
Ce détail est tout sauf anodin pour les médias espagnols. Sur la photo de famille des dirigeants des pays membres de l’Otan, réunis à La Haye les 24 et 25 juin, Pedro Sánchez se tient “légèrement à l’écart”, remarque Ara. Il faut dire que le Premier ministre espagnol “nage à contre-courant”, poursuit le quotidien catalan : alors qu’une “vague réactionnaire” a déferlé sur les États membres de l’Alliance et de l’Union européenne (UE), le Madrilène est “désormais le principal leader socialiste du bloc européen” aux côtés notamment de son homologue britannique, le travailliste Keir Starmer.
Même si d’autres dirigeants du Vieux Continent sont issus de la “famille sociale-démocrate”, aucun d’entre eux ne tient un discours aussi divergent que celui de Sánchez sur des sujets comme “le réarmement de l’Europe, la défense de la lutte contre le changement climatique, la guerre à Gaza et le gouvernement de Benyamin Nétanyahou ou encore l’immigration”, liste Ara, journal centriste.
À l’issue du dernier sommet de l’Otan, “Sánchez a signé la déclaration commune avec les trente-deux dirigeants, mais i
Courrier International